dimanche 17 août 2008

PUKKELPOP FESTIVAL - samedi 15 août


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Journée préparée minutieusement depuis des semaines... mais c'était justifié, 13 groupes à voir en moins de 15 heures, ça ne tient plus de l'humain. Mais nous l'avons fait.

Coline et moi posons le pied sur le sol de Kiewit, territoire flammand, à 11h20. Repérage des lieux (pas moins de 8 scènes, pas évident au premier abord), et rafraîchissements plus tard, nous voilà au Club, à écouter les suédoises de Those Dancing Days, une pop sympathique et enjouée, de quoi taper du pied et sourire à tout va, l'enthousiasme des filles du groupe étant communicatif. A noter le passage de la légende urbaine à la certitude mathématique : toutes les suédoises sont bien foutues. Un bel "apéro", une jolie mise-en-bouche de la journée qui allait suivre. Arrive Pete And The Pirates une demie-heure plus tard. Pas vraiment de constat à faire, on est resté là pour 2 chansons. Car les Dodos, mes Dodos adorés, jouaient sensiblement en même temps que Pete et ses Pirates. On se dirige vers le Château, salle à l'ambiance intime, un peu formée comme un cirque : une petite scène, une fosse et des gradins sur les côtés (ça te fait penser à la Rotonde, hein!). Wolf Parade en fond musical, et les lumières s'éteignent, une vapeur pulvérisée sur la scène et ils arrivent. Ils sont 2, le guitariste/chanteur et le batteur moustachu. Parfois, un 3e membre vient se rajouter à l'épopée, au GONG, cimbales, xylophone. J'étais assez sceptique au départ : cette musique si élaborée que celle des Dodos pouvait-elle rendre mieux en live?

Ils commencent avec (trou de mémoire, passe). C'est bien, mais pas encore assez. J'attends d'eux le meilleur, et je n'ai devant mes yeux qu'une pâle représentation de leur dernier album, Visiter, il manque quelque chose. La deuxième chanson arrive, et toujours pas, la pâte ne prend décidément pas. Ca m'agace. Ce concert devait être génial. Il le fût. Dès l'arrive de Jodi. Qui a tout renversé sur son passage. Cette dualité guitare/batterie prend ici tout son sens, toute sa force. Les éclairages orangés, la fumée, tout ça contribue à l'ambiance. Et puis sans prévenir sonnent les premiers arpèges de The Season. Cette chanson est parfaite, et son rendu live est juste gigantesque. On est pris dans une spirale, on entrevoit une autre dimension. La chanson s'étire, pour notre plus grand plaisir. Acclamation du public. Ils s'en vont déjà. Chose assez drôle : ils débarassent eux-même leur matériel, alors qu'ils recoivent des applaudissements, encore et encore (battons le record?), pour un rappel qui ne viendra pas : les organisateurs n'ont pas de pitié, c'est bien connu. A revoir, donc, avec un set autrement plus long. C'est donc un peu embuées, et chamboulées (comment une demie-heure peut-elle passer aussi vite?!) que nous allons au Club, pour Lightspeed Champion. Histoire plutôt basique que celle de lui et moi. Une chanson des Test Icicles il y a des mois et des mois, des échos, et puis une reprise si savante de Heart In A Cage qui ne peut donner que de bonnes impressions sur le bonhomme, et me voilà à l'apprécier. Coline avait préparé un panneau, un coeur dans une cage d'un côté, un "Dev' gimme your chapka please" de l'autre. ON POUVAIT TOUJOURS ESSAYER, hein. Il arrive en retard, ce qui n'est pas très bien, il dispose d'un set de seulement 40 minutes et il en écourte 10 grosses minutes... Enfin, il arrive, avec son groupe : un violoniste, une batteuse et un bassiste. Et charmant concert que voilà, il ouvre la danse avec Tell Me What It's Worth je pense, guitare saturée, nettement plus rock sur sur la platine (n'est-ce-pas). Lightspeed est un personnage touchant. Il commence Galaxy Of The Lost, et son fameux "I FEEL BETTER NOW I'VE SEEN YOU" de début, scandé, presque hurlé comme un hymne. La suite du set se poursuit très agréablement, une nouvelle chanson plus tard, il annonce the last song, qui sera Midnight Surprise, et cette phrase qui me frappa, my heart is not as pure as it was, il est très fort ce Devonte. Il termine couché sur scène, la guitare en l'air, les jack enmmêlés, et nous, plus que satisfaites de ce Lightspeed, malgré un arrière-goût de "trop vite" en bouche.

On lance le panneau, il virevolte à travers la salle. On se hâte pour les filles (comprends Girls In Hawaii), on arrive tout juste à la Marquee sur le début de This Farm Will End Up In Fire, au grand soulagement de Coline. On se faufile, ce chapiteau est plutôt grand, on trouve une "bonne place" et on apprécie.



C'est doux et électrique à la fois. Je ne connais pas beaucoup le répertoire de Girls In Hawaii mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier le set. Sur scène, des télés (ce qui n'est pas sans me rappeler le Bozar et les TV des Kills) ainsi qu'un grand écran font défiler des images, tout ça est très esthétique. Les chansons passent et ne se ressemblent pas. Time To Forgive The Winter que j'ai beaucoup aimé, et l'étonnante et instrumentale Road To Luna. Ils terminent par une chanson géniale, je ne savais même pas que c'était eux qui l'avaient composée, Chemistry (ndlr: qui s'appelle Flavor enfait) . Je me troue la tête à chercher "dans quel film l'ai-je entendu?". Et finalement, délivrance : Dans Paris. Ah ben ouais.

Aparté : le vendredi 15 août signifiait pour beaucoup de gens Metallica. Et oui, les vieux guerriers du heavy rock étaient au pukkel ce jour-là. C'est ainsi qu'on croisa de nombreux fans, du plus soft au plus hardcore, et qu'on put admirer (c'est pas vraiment le mot) de nombreux tshirts à l'effigie du groupe. Mais leur musique n'étant pas ma tasse de thé...et puis CHACUN SON TRUC.

Déjà 3h30, on se dirige mollement au Château pour voir le Couillu Caribou (source : Le Soir). Bah on aura pas vu beaucoup de poils, hein, mais faut dire qu'on y aura pas mis beaucoup du notre. Qu'est-ce-que je retiens de ce concert... Les éclairages psychés et la maes décidément trop dégueulasse. Rien de bien exploitable, donc. Alors ensuite Cold War Kids. Dilemne : les enfants de la guerre froide passent exactement en même temps que les poulains. Enfin, on avait déjà pris notre décision. J'ai vu Foals il y a un mois de ça, et CWK jamais. Mais je vais voir CWK en novembre à l'AB. Bon. On réfléchit quelques minutes et puis on revient à l'évidence-même : ce sera CWK. Bien qu'ils passent à la Main Stage. J'aurais LARGEMENT préféré les voir sous un chapiteau. On se faufile donc dans la fosse. On arrive plutôt facilement au 3e rang. Devant nous se dressent des tours noires : les fans de Metallica. Et oui, leur set est prévu en dernier, et je comprends donc leur envie d'assister aux premières loges pour leur groupe préféré. Maintenant la question "vont-ils apprécier Cold War Kids?". Quelle naïve je fais, la plupart ne se seront pas interessés le moins du monde au groupe, certains même se bouchant les oreilles ou se couchant à terre. Alors qu'ils sont à la barrière. Quel manque de respect, ça m'irrite au plus au point. Sur le coup j'avais réellement envie de les convoquer en duel, un par un (ce que je n'ai pas fait hein tu te doutes bien, une grosse doc martens dans le ventre c'est pas ce que j'préfère). Collé sur la scène, un grand "NO CROWD SURFING". La bonne blague. Alors revenons aux Cold War Kids. Le concert était bon, j'attendais depuis longtemps de les voir, les ayant manqué à 2 reprises. Ils entrent en scène, derrière eux se dresse une grande affiche "200 YEARS OF SOLITUDE". J'ai été déçue par setlist. Sur la dizaine de chansons qu'ils ont faites, la moitié était des nouvelles, dont Something Is Not Right With Me. Le reste étant de la découverte pure et simple du prochain album, qui sortira le 23 septembre. C'est bien de jouer de nouvelles chansons mais peut-être pas quand on dispose de 45 minutes. Pas de God Make Up Your Mind (qui est une des mes préférées), ni de Quiet Please, Passing The Hat, ou encore Robbers. J'ai été déçue, mais juste par le contexte dans lequel je les voyais. Ils ont joué Hospital Beds la magnifique, juste jubilatoire de l'entendre en live, ainsi que We Used To Vacation et la tubesque Hang Me Up To Dry. Le bassiste, Matt Maust, a décidé de se faire pousser la barbe, ce qui lui donne une étrange allure.

Son jeu est juste fou, tout comme celui de Jonathan Russell, que j'ai autrefois admiré. Nathan Willett s'adresse aux fans de Metallica, espérant qu'ils apprécient quand même le set, trop sympa. Les Cold War Kids crachent, les Cold War Kids assurent. Ils terminent par St-John, heureusement. Un final génial, qui ne me donne que plus envie de les voir en novembre; le contexte étant diamétralement différent, leur musique aérienne pourra réellement prendre place et le concert ne pourra être que meilleur. On quitte sans regret la Main Stage et on enlève sans scrupules un poster de CWK, qui trône désormais dans ma chambre ('ai du forcer mon talent de chirugie reconstructrice : l'affiche, une fois arrachée, avait un pauvre aspect). C'est ensuite au tour de Tunng, au Château. On s'assied sur les gradins. Ce concert était chouette. Oui, gentillet, mignon, enfantin, tout ce que tu veux. Leur musique est calme, l'atmosphère reposante, les jeux de lumière roses, tout ça inspire la sérénité (et rien d'autre, malheureusement). Voilà.

La seule que j'ai reconnue était Bullets, jouée en dernier lieu. Pas de People Folk, de Pioneers ni de Beautiful and Light (quoique je ne peux pas le certifier). On décide ensuite d'aller manger, on a pas l'embarras du choix comme à Dour. Kebab à 8 euros (du racket, donc) & Compagnie, je me contenterai de nouilles pas fort appétissantes, tout ça sous un fond de Stereophonics, qui passaient à la Main Stage. Les tubes de ces derniers, de Dakota (you made me feeeeeel like the one) à Have A Nice Day, sont écoutés d'une oreille discrète.

crédit : Coline /or-knackered-converse
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7 commentaires:

Anonyme a dit…

dieu! j'avais oublié la longueur de tes reviews! (n'y vois pas un reproche)
pour les suédoises bien foutues, il me semble que leurs homologues masculins ne sont pas en reste si tu vois ce que je veux dire.
c'est dommage que t'aies pas pu voir Pete & the pirates, mais vu ton amour pour les Dodos, je te comprends.
sympa le panneau de ta copine pour lightspeed champion!
pour la chanson de "dans paris", une fois on était à un concert, on attendant le groupe et "flavor" passe, et là ma soeur me dit: mais c'est Girls in Hawaii! j'étais dégoutée d'avoir montré mon inculture musicale.
perso je comprends que tu te sois pas attaquée aux fans de Metallica, ça doit faire peur!
Cold war kids, ça doit être koule quand même en live...
enfin bon, très bonne review, as usual.
j'attends les photos avec impatience.
bon stage sportif, je te souhaite bonne chance ^^

Camille says OOPS. a dit…

Ah ça donne envie d'y être, ça à l'air cool les festivals belges, dis moi ... j'attends la suite !

Unknown a dit…

" Devant nous se dressent des tours noires : les fans de Metallica. "

xD

En noir toujours en noir.

Anonyme a dit…

rrroh zut
Gianni c'est toujours moi.
fichu ordi'

Juliet a dit…

Je crois que dans mon mauvais goût assez absolu je serai allée voir Metallica. Dans le même genre (soit mauvais goût), j'avais vu Marilyn Manson aux Eurocks et c'était très risible, un bon moment de détente quoi.

Anonyme a dit…

Le morceau de GIH s'appelle Flavor pas Chemistry ralala ^^

Tsss t'as même pas encore fais ta rzview de TPC. Mpfe. Allez j'attend la suite, reviens de ton stae

Anonyme a dit…

Hey, chouette et détaillée review, comme à ton habitude =)
Clair que les festoch, ça inspire, mais bon, l'été ça serait vraiment la loose sans ça (parcque la plage c'est un peu chiantissime parfois^^)
Dis, tu envisages quels concerts à partir de la rentrée? On risque de se croiser à l'AB ou autre un paquet de fois (surtout que j'habite à quelques mètres de l'ab, donc je suis toujours tentée ^^)
Et euh...Tu connaitrais pas des gens qui vendent des places pour Ghinzu? I NEED y aller, NEED!

bloup. 14.05.08

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