dimanche 31 janvier 2010

I'M GOING WHERE THE COLD WIND BLOWS



Bonjour tout le monde. Je suis à Toronto, et ce pour 4 petits mois. J'en profite pour flamber et créer un blog photo. Tout le monde aime la photo.
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Donc voilà uglygreen-jacket.blogspot.com
Pourquoi ugly green jacket? parce que, pour survivre ici, j'ai du m'acheter une putain de veste de king, 3 couches dont une polar. D'hab j'aime le vert mais ici il est vraiment dégueulasse, MAIS c'était le dernier alors on va pas chipoter. D'ailleurs quand il fait -14 et qu'une bourrasque de vent le fait ressentir comme du -20, je suis bieeeeen contente de l'avoir, ce manteau moche.
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Bienvenue au Canada
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samedi 2 janvier 2010

TE GEK

Encore 2 mois que je n'avais plus mis les pieds ici, je lisais encore quelques blogs, mais j'étais totalement à côté de la plaque concernant les SORTIES MUSICALES 2009... Je ne peux même pas mettre ça sur le compte d'Anvers puisque je n'y suis restée "que" 4 mois. Tout est de ma faute. Je pratique de l'auto-désinformation. Je rattrape donc tout mon retard en allant à la médiathèque et en lisant tous les TOP qui me tombent sous les yeux, merci à vous tous donc. C'est bien utile.
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Les films qui m'ont plu (tout en sachant que ma mémoire me fait défaut les 3/4 du temps) : Un Prophète (déjà rien que le nom mon gars, j'étais conquise d'avance, d'autant plus que je suis une très grande fan de De Battre Mon Coeur s'est Arrêté et puis le petit Tahar Rahim est juste à couper le souffle, je lui aurais donné la Palme si on m'avait demandé mon avis, parce que Das Weisse Band bofbof), J'ai Tué Ma Mère (facilement 10 fois pendant le film j'avancais le cou de quelques centimètres, ébêtée, en me disant que ce Xavier Dolan était vraiment un petit Génie, ces plans, ces couleurs, cette lumière, et puis l'accent québecois me fait mourir de rire, ça me rendait parfois le film drôle alors qu'il ne l'est pas), j'ai bien aimé les Abrazos Rotos d'Almodovar, l'adaptation du film Millénium qui m'a fait découvrir les livres, le Harry Potter 6 parce que j'ai trouvé l'adaptation sympa, et le livre m'avait arraché un seau de larmes à l'époque, les Noces Rebelles, HOME carrément indispensable en ces temps durs (non c'est une blague je déteste cordialement YAB), UP!, 500 Days Of Summer, Young At Heart (=le niagara lacrimal)... A compléter.
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J'ai vu d'excellentissimes concerts et me suis OUVERTE à la MUSIQUE. Comme me disait mon père il y a quelques années "il n'y a pas que le rock indie dans la vie, Claire!" (d'accord je ne jurais que par les Strokes mais l'indie n'était pas tout à fait une exclusivité). Je suis quelqu'un d'autre maintenant. Preuve de ma nouvelle tolérance : j'ai vu Animal Collective en concert et ai survécu à 2 live de HEALTH!!! je crois que ce dernier groupe m'a carrément ouvert les yeux. Je me suis fait aussi une minuscule culture electro que je cultive tous les jours comme un petit bonzaï. J'ai bien dansé du coup, et remué les doigts en rythme dans la rue - c'est devenu une habitude, tellement que les gens ne font que ça quand ils m'imitent -
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J'ai kiffé à mort Eric Naulleau et Eric Zemmour.
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J'ai encore voué des heures d'admiration à Pete Doherty. Là je suis rentrée dans une phase d'indifférence, mais ça reviendra. Ca revient toujours.
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Voilà. J'ai plus parlé de cinéma (et j'en parle plutôt mal) que de musique alors que j'avais tout le temps un casque vissé sur les oreilles en 2010. A la prochaine, si je reviens, dans tous les cas prenez soin de vous et bonne année!
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jeudi 29 octobre 2009

OCEAN IN THE WAY

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Triste constat : depuis que j'étudie à Anvers (étudier à mettre entre guillemets), je n'écris plus rien ici. Le dernier article remonte au Pukkelpop, ça fait donc bien longtemps (2 mois, arghhh), et tellement de bonnes choses se sont passées depuis. Mon quotidien a totalement changé, entamer une année EF s'avère être un super bon choix. Je me fais plaise. Je rencontre des personnes géniales, je me rends compte que je vivais vraiment dans le trou de balle de la Belgique, je me marre comme une petite folle alors que mes autres amis bossent comme des chevaux de trait à l'Université... Je me suis désintoxiquée de mon PC et d'internet. Enfin, ça a ses inconvénients : je n'écoute plus rien de nouveau (d'ailleurs ceci est un appel à l'aide : DONNEZ MOI DE QUOI ECOUTER!!!) et je visite beaucoup moins les blogs... De ce fait, je n'aurai écouté durant ces 2 mois que du vieux et du Arctic Monkeys, dernier album, que je connais donc sur le bout des doigts (parce que oui, déjà testé à l'air guitar maintes et maintes fois), Singes que j'aurai le plaisir de revoir dans quelques jours dans ma nouvelle ville. Par contre je suis en plein flash avec Dinosaur Jr. et l'album Farm, je suis presque émue aux larmes tellement cette guitare saturée est belle... Niveau concerts je ne suis pas non plus laisée, la semaine dernière j'ai vu Sonic Youth. Concert ultra-soldout, j'ai réussi à m'acaparer une place en portant au Pukkel un marcel sur lequel j'avais écrit mon SOS, "i am searching a ticket for SY @ AB" et ça a marché, incroyable, au même prix en plus, j'suis vraiment tombée sur une crème de fan de Sonic Youth qui les voyait pour la 7e fois et qui avait une place en trop. Oui donc le concert, BAH C'ETAIT SUPER hein, pas n'importe quel groupe non plus, ils ont beaucoup joué du dernier album, Anti-Orgasm et Massage The History de MALADE, planant et tout ce que tu veux, ils ont entre-autres conclu avec 'Cross The Breeze, c'était vraiment bien, quoique un peu trop calculé/carré, les 2 rappels réglés comme du papier à lettre, le roadie qui apporte entre chaque chanson une feuille avec les paroles et les accords pour Kim Gordon (je cherche encore le pourquoi du comment ou le pourquoi du comment). Aucune place à l'improvisation quoi. Thurston Moore est impressionnant comme tout, on dirait un sale gamin qui a trop grandi, il fait des choses à sa guitare, mais vraiment, il faisait l'amour à son instrument devant nos yeux ébahis. Y'avait des beaux moments qui me claquaient.
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photo=réabiliter le jetable, POURQUOI PAS. Ma colloc et moi tentant d'escaler une putain de caravane, avant de visiter un Crematorium pour le fun.
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mercredi 26 août 2009

EXCEEEELLENT // PUKKEL 2009

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Voilà, je suis à Anvers et ce pour 4 mois. Je serai donc (encore) moins régulière ici. Disposant d’un pc et de ma tête (quoique…) je peux reviewer le Puuuukkkkkkkkkkeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeel – pardon – le Pukkelpop. Edition 2009 terrible ; vraiment. J’en ai coupé 3 bracelets festivals un jour. Parce que un festival sans camping, c’est comme des converse propres. C’est pour les fiottes. Bon. C’est parti. Sur la vingtaine de concerts vus, je ne parlerai que de ceux qui m’ont marqué (allons droit au but). Arrivés pour planter la tente la veille, après avoir attendu 2 heures sous un soleil de plomb pour avoir nos bracelets, dormi quelques minutes (le camping c’est bruyant. Chantal le sait plus que quiconque. Aaaah les joies du camping... je vous épargne les milliers d'anecdotes, comme le mec qui m'interpelle en allumant sa clope avec un réchaud, et se brûle), nous voilà prêts pour entamer LE PREMIER JOUR DU PUKKEL. 20 augustus. Il fait tellement chaud que j’en perds ma motivation. Mon seul objectif n’est plus que de m’asperger d’eau non-potable (à la miss tshirt mouillé) afin de ralentir la décomposition de mon corps. Il aura fallu attendre 16h pour un vrai concert. Bon Iver. Frissons sous du 38°… L’Homme Barbu est touchant et d’une délicatesse à faire chialer Sébastien Chabal. Les chansons montent et montent et il y a 2 batteries, c’était parfait. Quelques heures plus tard, c’est le bon gros DIZZEE MOTHERFUCKIN’ RASCAL qui déliera nos gambettes à coup de « fuck that shit » et de basses bien trop fortes pour ma cage thoracique. On danse, on lève les bras en l’air, on saute, et on kiffe la vibe. La Marquee est noire de monde, Dizzee est content et frétille du pecto. Final avec Dance Wiv’ Me et Bonkers, à la demande générale. C’était du lourd. Ensuite, c’était le seul choix cornélien du festival : le Surprise Act (rumeurs sur Them Crooked Vultures – le nouveau groupe comprenant Josh Homme+Dave Grohl+John Paul Jones si t’as pas suivi l’affaire) ou Grizzly Bear ?? Nous avons jeté notre dévolu sur la surprise (qui n’en était plus une du coup). C’était bien ce que je pensais, et la vache. Ca a envoyé !!! Je me disais « bordel de dieu, mais c’est génial !!! » toutes les 2 minutes. Moins stoner que QOTSA mais tout aussi bon, des riffs qui laissent pantois, la bouche béate d’admiration sur le jeu de magicien de Grohl et JJP… Sans oublier Josh qui l'a faite sobre et mesurée - ouargh ce type est un héros -. Sur youtube, on peut écouter un cut de 14 secondes, extrait de l’album qui va sortir, (et c’est un très bon bout), et bien le concert c’était 20 fois plus tonitruant et explosif. Voilà le topo. J’étais aux anges. Maintenant, la claque du siècle. Les Black Angels. 1h20 d’extase, l’esprit ailleurs et hagard (sans rien avoir pris), le corps qui suit la musique, les yeux qui se révulsent presque. Des putains de musiciens, une ambiance pesante et entraînante et gigantesque, la lumière rouge sang ou vert snake, à la Directions To See A Ghost. Faut que t’ailles les voir quand t’en auras l’occasion. Si tu ne dois retenir qu’un seul nom de cette review, que ce soit celui des Black Angels, passés de groupe "simplement" génial à mon Panthéon musical, aux côtés de Radiohead. C’était juste un des meilleurs concerts de ma vie. C’était ahurissant. Je manque d'adjectifs. Une autre dimension s'est ouverte à nous, pauvre public trépignant devant ces compositions d'enfer. Les Black Angels sont les meilleurs. Après ça, tu peux plus rien écouter… On passe pas loin de My Bloody Valentine, on entend cet écho sonore impossible, et puis on retourne au camping.
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JOUR 2. Les Puppetmastaz, c’était vraiment drôle et impressionnant. Sur la scène, il y a un théâtre de marionettes qui rappent. Les chansons sont bonnes, on remue le pied automatiquement. Au bout d’un moment, je me demande si il y a supercherie derrière tout ça, si il n’y a juste pas que des poupées sur un fond sonore pré-enregistré. Mais c’est à ce moment-là que 4 ou 5 rappeurs blancs sortent de la boîte magique et balancent la sauce, pour retourner ensuite reprendre leurs marionettes 3 minutes plus tard. Entraînant. Eagles Of Death Metal hyper chouettes, Jessie est un roux haut de gamme. Patrick Wolf pouce en l'air. Il arrive habillé en diva. Enfait il n’est pas seulement vêtu comme une star de cabaret peroxydée à forte carrure, il EST une diva. Tout dans la gestuelle, dans la manière lassive de chanter, de porter cet étrange costume doré. Au début, je pense « surjoué », mais le bonhomme est d’une sincérité, du même genre que Bon Iver. Patrick Wolf est généreux et tellement reconnaissant, il est amoureux aussi, on s’en fout je sais, mais ça transparaît hyper fort dans sa musique. Au piano, au violon ou à la guitare, tout est très bien. C’était un beau set, qu’il a termine en inculant Like A Virgin dans Magic Position. Ensuite, je remets le couvert pour Health, tout aussi bien que la dernière fois, si pas MIEUX ENCORE. Se faire rouler dessus par ce groupe, rien de mieux. Des torrents de sons, à se renverser la tête en arrière. Notre corps suit par gros à-coups alors que la musique dégringole. A suivre de près. Après ça, j’ai paumé mon gsm en plein set des Bloody Beetroots et j’avais pas la haine envers moi-même ; et mal au cœur en voyant tout ce beau monde sauter à pied joint sur le sol de la Boiler Room. Groupe d’électro à revoir absolument dans de bonnes conditions parce que c’était fucking wild.

Le jour 3 est placé sous le signe du singe. Je passe les détails (Deerhunter moins bon que ce à quoi je m'attendais, déception/ The Whitest Boy Alive vus de loin, dommage, mais l'appel de la Main Stage était plus fort). Venons-en à Curtis Jackson, plus connu sous le nom de 50 CENT. Je pensais que ça allait être drôle, qu'il allait y avoir un SHOW, avec des tronconneuses et tout, bref du lourd. Et bien que dalle, c'était de la belle daube. Le gars qui se barre une chanson sur 3, qui laisse ses MC faire tout son boulot, il dit "yo" à la fin des phrases au lieu de balancer son flow, il jette un petit regard défoncé à la caméra, lance son tshirt à la foule et pour lui le concert était fait. C'était naze. En tirant l'affaire par les cheveux, j'peux admettre que le Fifty avait un certain charisme, mais musicalement ça valait - pour moi - pas une pipe. En plus, avec les diffuseurs, les basses allaient tellement fort que j'avais l'impression de me retrouver derrière le réacteur d'un avion. Alors bon, pour Eagles Of Death Metal ça valait le coup mais pas là. Par contre, les panneaux "50 CENT = 20 FB", "TAKE ME TO YOUR CANDY SHOP" (entre-autres) m'ont bien fait marrer. Après ça, NERD, très sympa, et puis il y avait un vrai band sur scène, quand même, eux ils font leur job. J'ai bien kiffé le lapdance de Pharrell (ça fait genre la fille qui n'a retenu que ça mais NON). A un moment, 2 grosses meufs en bikiki sont montées sur scène pour shaker leur body pendant au moins 10 minutes, on était une trentaine à crier hoeer (je te laisse deviner ce que ça veut dire en néerlandais). Bon. Les Arctic Monkeys. 2 ans que je les attendais, avec plus ou moins d'envie, décuplée ces derniers mois, je suis folle d'eux. Entre NERD et ce concert, j'ai réussi à avoir de l'eau en présentant simplement un panneau WATER PLZ aux vigiles, comme quoi. Les choses simples de la vie. Les Arctic Monkeys... C'était formidable. Le nouvel album y est presque entièrement passé, il est jouissif, ambiance plus posée mais magnifiée, les jeux de lumières bordel, ça rajoutait à l'ambiance de Humbug, une machine de guerre. Je ne regrette pas l'époque où les gus étaient des gars normaux et boutonneux, quand je vois ce qu'ils font maintenant... C'est subtil et dosé. Dans 30 ans, on se rappelera les feu Monkeys, et on se racontera leurs phases, leur évolution (somme toute une chose naturelle pour un bon groupe). Qu'importe qu'Alex Turner soit devenu une foutue fillette, quand il carresse son micro et sussure with your hands around my neck, c'est le meilleur, et c'est avec une classe pas possible qu'il te souffle, toi, qui a osé mettre en doute sa crédibilité. Quand le public n'écoute pas attentivement les nouvelles compos (déjà scandées par quelques fans avertis), il pogotte furieusement sur Still Take You Home, Brianstorm, ou encore The View From The Afternoon. Lourd moment pour Do Me A Favor. Les Singes sont les rois de la jungle. Ils se cassent après 505, me laissant dépitée, dévastée, en terre flammande, sans When The Sun Goes Down.
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mercredi 12 août 2009

FORCES TELLURIQUES

The Dead Weather. Rock'n'Folk août 2009. Dans l'article leur étant consacré, on peut lire des mots tels que blues chamanique sale désespéré vaudou sexuellement ambigu ruptures à la hache hululement schizophrène pythie marécage ancestral. La journaliste insiste plutôt longuement sur la tension qui flotte entre Jack White et Alison VV Mosshart.
"Leurs lèvres se touchent presque alors qu'ils se lamentent douloureusement Just because you caught me, does it make a sin?"
"On est tout de suite frappé par la ressemblance entre Mosshart et White, vampires de la même engeance, tignasses de charbon hirsutes, teints de craie, regards fiévreux"
"Union parfaite, évidente"
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Lors de l'interview, VV est timide, genre autiste. C'est Jack White qui répond à toutes les questions de la journaliste Georgina Tacou. Dernière question, la lecture de ceci m'a un peu désarmée, type "je finis par glisser doucement le long de ma chaise comme une limace pour finir à terre décomposée la bouche ouverte" alors je vous le retranscris.
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R&F : Pour finir, un petit portrait chinois pour savoir comment vous vous voyez l'un l'autre. Jack, si Alison était un métal, un paysage, une pierre précieuse, une arme, un péché capital et un animal?
Jack White : Meg aurait une crise de panique si tu lui posais ces questions! Alison serait du gallium, ce métal qui fond dans la main si on le touche. Je la vois comme un paysage rocheux près de la mer, un saphir bleu très sombre, une mitraillette. Elle serait la luxure, bien sûr, et pour l'animal, un de ces chats sauvages des montagnes, comme le couguar ou le puma...
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R&F : Et pour vous Alison, comment pourriez-vous représenter Jack à travers ce portrait?
Alison Mosshart : (trop timide pour répondre devant Jack, elle ramène tous ses cheveux devant son visage et reste un long moment cachée ainsi avant de nous demander si elle peut y réfléchir et nous envoyer les réponses le lendemain par mail) : Jack serait du lithium, le numéro 3 atomique, très réactif, hautement inflammable et très rare. Il serait un diamant noir, une mitraillette, la luxure, un bison. Et pour le paysage, il serait cette chute en voiture du haut d'une falaise dans le film "Harold et Maud". Dommage, Jack, que tu n'apprecies pas les grands plongeons...
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LA VACHE cette frayeur que je viens de me faire... Une new sur frontstage (le blog musical d'un quotidien belge) qui titre "RADIOHEAD NE SORTIRA PLUS D'ALBUMS"; souffle coupé+fébrillation cardiaque, de folles théories passent par ma tête, jusqu'à ce que je me calme, revienne à la raison (Radiohead = groupe stable). L'explication : Yorke déteste le format traditionnel de l'album "CDs kept the music industry alive like a zombie" dit-il et selon lui, un nouvel album tuerait le groupe. Ils sont donc en train d'élaborer un projet, une forme physique et numérique de musique qui révolutionnerait le monde (ce ne sera pas la première fois que Radiohead le fera, n'est-ce-pas). Nouveau concept qu'ils ne divulgeront évidemment pas, sous peine de se le faire piquer. Ils pensent aussi lacher quelques chansons sur internet de temps à autres, comme des singles.
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LA VACHE (oui, encore!), les rumeurs courent comme quoi le Surprise Act du Pukkel (les organisateurs du festival sont vraiment des petits marrants) serait Them Crooked Vultures, soit le nouveau super-groupe composé de Josh Homme, de Dave Grohl et de John Paul Jones (ils passeraient aussi à Rock En Seine). Programmés en même temps que Grizzly Bear. Ca va me déchirer le coeur de rater ces derniers mais bon sang.
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mercredi 5 août 2009

DANCING TO ELECTRO-POP LIKE A ROBOT FROM NINETEEN EIGHTY FOUR

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Je me demandais si ce que je m'apprête à faire est réellement utile, n'a pas déjà perdu de sa force avant même que j'y mette le jour, à cause des répétitions élogieuses auquelles je suis abonnée (du genre hardcore, toi-même tu sais, lecteur passionné). Qu'y puis-je, je suis liée à ce gars, comme si j'avais fait un pacte inviolable, prêté allégeance, mélangé mon sang au sien (bon j'arrête ça devient flippant). Alors, je m'y attèle quand même, à ce rapport. Et puis comme l'année prochaine je pars en terres inconnues, je tiendrai ce blog nettement moins souvent que maintenant; alors, pour l'exercice, voici la review de ma Lokerse Feesten. Parmis les nombreux artistes hypes, sympas, inédits, déjà vus, bref programmés à Lokeren; un seul a retenu mon attention. Peter Doherty. Tu me vois venir de loin évidemment... Mais qu'importe. Pour l'exercice, je te dis.
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Bon. Il doit être 23:00, nous nous faufilons tout près des barrières. La scène est très grande, putassière même, et surplombe la fosse de 2 mètres. Il Grande Pete débarque à l'heure, frais comme un gardon. Lointaine est désormais l'époque où il détruisait un concert, tout démon dehors, un pied déjà dans la tombe. Accompagné de sa guitare (pas virtuose mais joueur très honnête, carressant les cordes de son instrument), il est seul (et encore, le mot est mal choisi, viscéralement, dans mon ventre, Pete n'est jamais seul, il est multiple). Un Union Jack de rigueur est à terre, aussi, dans lequel il se moucherait (information à vérifier). Il ouvre le bal avec For Lovers. Et déjà, il en IMPOSE. Toujours cette même aura. Troisième fois que je me trouve devant le Bonhomme, échappant à toutes mes analyses. Tour à tour angélisé, sanctifié, divinisé... Ici, il brise la distance, installe un climat d'intimité, comme si on était en plein showcase, tous raliés à sa cause. Avant de parler setlist, je te dirai que je classe ses compositions dans 3 groupes : celles qu'il a écrites et sorties sous son propre nom, celles composées dans le cadre Babyshambles et, the last but not least : le répertoire des feu Libertines. Il aura, durant sa prestation d'1h30, cueilli par-ci par là, dans les 3 catégories, nous réjouissant à peu près toutes les 2 secondes et demi, nous tirant les lèvres en un sourire excité ou satisfait. Jamais je n'aurais osé attendre (bizarrement) des chansons Babyshambliennes, comme Lost Art Of Murder, The Delivery, Killamangiro, East Of Eden. Je suis d'autant plus surprise par la setlist, du coup. Je suis aux anges, nous nous serrons la main avec émotion lorsqu'il commence Music When The Lights Go Out, Time For Heroes, et oh; biensur, la merveilleuse Don't Look Back Into The Sun. Pete ramasse sur scène des biens que des fans avertis lui auront lancé plus tôt. Ainsi, il ouvre au hasard une page des Fleurs Du Mal. Il nous en lit un peu. Il est question d'une femme aux cheveux rouges. Il le pose sur un ampli. Boit du vin. Se colle sur le visage un coeur rouge qui traîne sur scène. Transpire. Le coeur rouge tombe et des gouttes pourpres dégoulinent de sa joue. Reprend plus tard le Livre pour en extraire un vers et l'incorporer dans une de ses chansons. Tu vois, c'est ce genre de choses qui me rend toute coi et admirative; le fait que tout peu arriver d'un instant à l'autre. Rien n'est fabriqué, rien n'est prévu. Tout est là. Pas besoin de support. Je note l'abscence de ses 2 ballerines. Je suppose qu'il est fauché et endetté auprès de quelques dealers qui lui auront mis le couteau sous la gorge: preuve, il enchaîne les concerts sans relâche (c'en est effrayant). Ici, il nous demande de profiter pour lui si we have some drugs. Ou de lui donner. Il en fera bon usage (on n'en doute pas). Incorruptible. Salome est magnifique, The Last Of The English Roses, Arcady... Finalement importe peu si il chante un vieux Beg Steal Or Borrow ou un épique Can't Stand Me Now, harmonica de sortie. De toutes façons Pete est magique et je vois dans les yeux de mes camarades le Bien qu'il fait. The Man Who Would Be King. Le public chante les choeurs. Nous sommes unis. Il termine avec Fuck Forever, après 1h20. Cette chanson, j'en garde un cuisant souvenir, Ancienne Belgique, février 2008. Avec les Babyshambles. Ils ont terminé par celle-ci, en larsen. D'une puissance cataclysmique, un ras-de-marée ou un cyclone aurait fait pâle figure à côté de ce moment d'anthologie. J'avais pensé que l'électricité et la violence de la chanson y étaient pour quelque chose, mais... Là, jeudi 5 août, à 00:46, avec une seule guitare acoustique... Et bien c'était au moins tout aussi renversant qu'à l'AB. Va savoir comment c'est possible. Va savoir.
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vendredi 31 juillet 2009

MARQUEE MOON

"Jean-Luc Lemoine : Rika Zarai, plus personne ne l'écoute... A moins d'être très très vieux ou très très mort
Stephane Bern : Oh que non. Je connais tout le répertoire de cette grande dame et je l'écoute encore souvent. Quand même, elle a vendu plus de 450 000 000 de disques à travers le monde. On ne peut plus réfuter son talent." -
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Mes vacances se passent bien bien, je découvrais il y a une semaine Directions To See A Ghost et j'ai dès lors sacré les Black Angels comme divins. J'ai la bêtise de les découvrir seulement maintenant, quelle perte de temps. Je les verrai au Pukkelpop; douce euphorie. Je passais l'autre jour chez The Collector, discaire bruxellois que j'affectionne tout particulièrement, je scrutais l'étalage des Stones; une bonne dizaine de vinyles neufs, dont Their Satanic Majesties Request, une oeuvre d'art, et -ohmondieu- je tombe sur Sticky Fingers, AVEC LA TIRETTE D'ORIGINE!!! Me retenant de pousser des petits cris, un mélange de joie parce que "Sticky Fingers en 33t avec la tirette putain!!!" et de déception "25€ motherfucker". Je suis sortie du magasin faire mon arrêt cardiaque et je suis partie sans me retourner.
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J'ai la particularité d'attirer les boulets dans les transports en commun. Au début, je croyais que ça arrivait à tout le monde de se faire aborder faire une femme qui raconte sa vie/son divorce pendant 1h30 (toujours dans les trajets les plus longs avec retard), ou encore des mecs borgnes, des filles vulgaires au regard de bovin qui me fixent en chiquant la bouche ouverte, ou des vieilles qui me content leur participaton au championnat du monde de scrabble. Je me suis encore une fois retrouvée hier devant un sociopathe, parlant tout seul, riant lorsqu'il jettait un coup d'oeil à mes chaussures.
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Ah, et lis ceci. L'histoire hilarante d'un gars parti en Amazonie pour tester une drogue miracle (à base de sécrétion de grenouille vivant dans la forêt). Au sommaire : le récit de ses 9 jours d'aventure, comprenant entre-autres la description de ce qu'il mange, des 50 piqûres de moustiques sur chacune de ses mains, de son accompagnateur indigène qui l'appelle niña ou chica 100 fois par minute parce qu'il a des cheveux longs, de la décharge en espagnol incompréhensible qu'il signe sans sourciller (probablement dans le cas où il mourrait ou deviendrait fou après l'absorption de la drogue miracle). Abracadabrandesque.
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Photo = parce que j'attends le 24 avant de jouïr auditivement sur Humbug
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samedi 18 juillet 2009

A SOLID SOUL AND THE BLOOD I BLEED

Dour, c'est le festival découverte belge, où on se pointe sans connaître grand monde et où on repart la tête dans un étau plein de souvenirs en poche. Faut dire, Dour est à la pointe du progrès. Dans 6 mois, les groupes qui y seront passés auront éclaté au grand jour, et certains même seront hype. En attendant, on fait un peu son programme avec une chanson entendue par-ci et un "on m'a dit que ça c'était bien" par-là. L'introduction est faite, je peux commencer. Je ne m'étendrai pas sur les 12 concerts vus pendant la journée, rassure-toi.

Dour festival, vendredi 17 juillet.
Cette annnée, l'édition a sonné éclectique. Parce qu'on a beau dire, mais passer de métal à progressif à experimental, ce n'est pas si évident que ça. L'année passée, l'apéritif s'avérait colossal, à savoir le Brian Jonestown Massacre. Ici, nous jeterons notre dévolu sur un groupe de métal inutile, histoire de se déboucher les oreilles. Après le désormais culte dürum sauce cocktail (ou comment-ne-pas-s'en-foutre-partout-le-tshirt), on enchaîne avec St. Vincent : beaucoup plus rock que ce je m'imagineais, la donzelle manie la guitare électrique et les pédales d'effet comme une pro, accompagnée d'un super groupe. Distrayant. Voire même à écouter à la maison. Marnie Stern, trash. J'ai pas l'impression que ses compos auraient collé à la définition qu'on se fait d'une chanson mais c'était pas dégueu. Enfait j'ai vu tellement de trucs bizarres à Dour que ma vision de la musique s'est élargie de quelques cieux. Ensuite, SEPULTURA. Du métal pur et dur. Une expérience de plus hein, je n'allais pas cracher dessus. On s'était mises devant, on pensait se la jouer pogoteuses qui ont peur de rien mais on ne s'improvise pas métalleuse comme ça, enfait. Dès qu'ils ont débarqué et entammé la première chanson, j'ai su que le pogo ne serait PHYSIQUEMENT pas envisageable. C'était plutôt baston générale entre mecs torses-nus. L'image du gars qui ressort du "CIRCLE PIT" avec le nez en sang était assez impressionnante. Pareil pour un autre qui rentre dans le mouvement avec une veste à clous, et pieds-nus. Je me suis ramassé le mollet d'un slammeur sur la tête, je me suis fait bousculer une bonne dizaine de fois et je me suis encore ramassé une boots sur l'épaule. J'ai survécu. Et j'ai un peu kiffé quand même. Ce monde de brutes m'a plutôt absorbée, entendre un pauvre gosse d'à peine 14 ans dire avec l'accent "pas moyen, ces pogos, ce sont trop des bourrins" et y retourner 30 secondes après, paie ton expérience sociale quoi. Musicalement, c'était heuh lourd, je ne me souviens d'à peu près rien, mais j'ai secoué la tête. Communion. Voilà. Ensuite, de lourd il y avait aussi ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead, texans de bonne réputation. Qu'ils méritent, et largement. Le meilleur concert de la journée. Ils ont sorti le grand jeu. 2 batteries!!! et puis ils étaient vraiment excellents, j'ai pas arrêté de danser/lever le bras en l'air/acquiesser de la tête. Point culminant : Will You Smile Again For Me, en moins de 10 minutes, la messe était dite. J'étais passionnée. Alors, le plat suivant s'appellait Animal Collective. Groupe pour lequel je cultivais une petite aversion jusqu'à récemmente encore, mais finalement, l'occasion de les voir se présentant, je me suis dit "pourquoi pas". Surtout que j'étais entourée de fans qui m'ont presque convaincu du bien-fondé du groupe (+ tous les éloges que j'ai pu lire sur eux; bref je devais tester). Un concert d'1h30 (dont 20 minutes franchement dispensables). Les 3 musiciens évoluent dans un décor réfléchi, une sphère est pendue au milieu de la scène sur laquelle seront projetés des images heum expérimentales (ça ne s'invente pas). La première heure était hyper interessante, il y avait de la mélodie derrière, de quoi remuer du pied (certaines personnes autour de moi dansaient même). J'ai reconnu Bluish suivie de My Girls, les sons intriguent mais ne laissent pas encore perplexes. Ensuite, ça a dérivé. La traversée du désert a commencé. J'ai bien l'impression qu'ils ont fait un genre de jam session, je ne sais pas, mais un long moment d'errance cérébrale a commencé. Qui m'a plongé dans un repli sur moi-même, j'en étais presque à commencer une introspection. Je me suis assise par terre et j'ai replié mes genous sur moi. Mes épaules remuaient parfois, sans pour autant entraîner le corps. Animal Collective a laissé le public pour mort. Et l'a ensuite réanimé, à coup de gros son. La machine a repris. 5 minutes plus tard, ils sont partis. J'étais traumatisée, je me suis demandé ce qu'il s'était passé. Je n'ai pas eu de réponses à ces questions alors j'ai arrêté de chercher. Fuck Buttons a clôt la soirée. J'ai tout d'abord cru qu'ils allaient se contenter de reproduire le cd, sans se fouler, dans l'ordre. QUE NENNI. Enfin, au début de Sweet Love For Planet Earth, j'y ai cru. Mais ils ont vite transformé le tout en un truc assez énorme, qui produisait des réactions similaires à un set d'electro. Ces 2 artistes sont captivants. Je n'ai pas le bagage pour m'étendre sur leur concert, mais c'était puissant. Fuck Buttons en cd et en live, c'est le jour et la nuit. Ce qui est d'autant mieux.
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WILL YOU SMILE AGAIN FOR ME

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Anaïs m'a montré ces photos de Glastonbury 2009 qu'elle a trouvées sur ce site (il faut les voir en grand format) et je ne peux m'empêcher de vous les faire partager (ceci n'est qu'une petite sélection), vous qui rêvez autant de ce festival que moi. C'est BREATHLESS. Ca me conforte dans l'idée que ce festival semble être le meilleur au monde et que le jour où j'y serai, que j'aurai trouvé le moyen technique d'y aller (j'y réfléchis déjà), ce sera l'aboutissement de ma vie d'indie teenage. Bon sur ce, je m'attèle à la review de Dour.
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"An absolute beautiful festival - musically, visually, artistically. It is complete escapism from normal life and events like this always restore my faith that there are plenty of open minded good people around that know how to have a great time and have so much to give to others. "
commentaire d'un mec après ces images, si c'est pas un message d'amour et de paix ça hein
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jeudi 16 juillet 2009

REMEMBER! WALKIN' IN THE SAND. REMEMBER!

Les Ardentes. Nous avons jeté notre dévolu sur le dimanche, parce que Ghinzu (l'argument est massif). Le groupe justifie à lui seul le loooong déplacement ferroviaire (sans parler du boulet que j'ai du me farcir dans le train, à croire que j'ai la tête d'un psy de planning familial). Alors, les Ardentes, c'était : un beau cadre (+), de la bouffe géniale (+), un public assez hétérogène et vraaaiment mou du genou (-), un son pas bien mixé (-), une affiche eclectique (+), le tout en bonne compagnie (+). Mais seulement 2 très bons concerts. Un peu déçue de ce côté-là... Mais quels deux concerts! Faut dire que le reste ne me motivait pas plus que ça. Peter Bjorn And John, fades depuis leur tournant minimaliste. Cold War Kids que je voyais pour la troisième fois cette année. C'est sans une hurlante envie que j'ai donc remis le couvert, car je sais que je préfère leur musique sur cd. Un set sans grande surprise qu'ils termineront par leurs tubes mais c'était bien quand même. Les californiens sont tellement cool. Ensuite, il y avait Alela Diane, que j'ai délaissée pour aller rejoindre les Subways. Et ça, c'était du lourd. Fût un temps où j'écoutais Young For Eternity en boucle en me prenant pour Charlotte Cooper (je courais à travers la pièce, tenant une basse invisible dans mes bras et secouant la tête dans tous les sens). C'est donc avec grand enthousiasme que j'ai chanté et shaké mon body. Depuis le temps que je voulais scander I Want To Hear What You've Got To Say. Ca, c'est fait! Le chanteur ne lésine pas sur les remerciements. A un moment, il demande même à un gorille de la sécurité d'arrêter de malmener un fan, sinon il lui cassera la gueule en bonne et due forme. Discours ponctué par un "fucking cunt" qui me rendra étrangement pleine de joie. Je ne m'emmerde pas une seule seconde. On pourrait leur reprocher des compos assez répétitives, mais qu'importe : c'est un groupe de scène. Le concert se termine par un rock'n'roll queen transpirant, les pogos ayant eu raison de nous. Nous rejoignons la scène couverte pour entrevoir Sharko. Je ne ferai que citer Julien Doré, pour lequel l'assistance s'est embrasée (alors que Cold War Kids n'a récolté que de pôlis applaudissements...). Un slow plus tard et nous voilà, heuh, assis dans l'herbe, loin derrière Supergrass qui entonne une horrible reprise de Sunday Morning. Ensuite, le-moment-tant-espéré. Ghinzu. Le public se tasse, nombreux devant la grande scène. Le ciel est clément et superbe. Ils débarquent... Et c'est parti pour 1h24 de jouissance auditive. Normal, ce sont les meilleurs. 60% (au moins) de la setlist provenait du dernier album. John paraît moins en forme que d'habitude (entends par là moins arrogant). Mais le show n'en est pas moins bon. Je sautille de joie à chaque intro, en sale fan que je suis. Je n'avais jamais vu des lightning aussi bien faits. Mirror Mirror est comme je me l'imagineais. Je fonds sur Dragster-Wave. La capacité de Ghinzu à faire monter la pression, à garder le suspens, les éclaircies, avant la tempête; ça me sidère. La chanson est parfaite. Un silence religieux pendant le pont, avant l'explosion. Tout ce que j'aime. Leur rappel était bouleversant : Blow et Mine. Je ne pouvais attendre mieux. C'était énorme. Je pourrais développer en long et en large mais tout ce qu'on a envie de dire après ça, c'est pfiou avec un sourire satisfait.
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bloup. 14.05.08

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