mercredi 26 août 2009

EXCEEEELLENT // PUKKEL 2009

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Voilà, je suis à Anvers et ce pour 4 mois. Je serai donc (encore) moins régulière ici. Disposant d’un pc et de ma tête (quoique…) je peux reviewer le Puuuukkkkkkkkkkeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeel – pardon – le Pukkelpop. Edition 2009 terrible ; vraiment. J’en ai coupé 3 bracelets festivals un jour. Parce que un festival sans camping, c’est comme des converse propres. C’est pour les fiottes. Bon. C’est parti. Sur la vingtaine de concerts vus, je ne parlerai que de ceux qui m’ont marqué (allons droit au but). Arrivés pour planter la tente la veille, après avoir attendu 2 heures sous un soleil de plomb pour avoir nos bracelets, dormi quelques minutes (le camping c’est bruyant. Chantal le sait plus que quiconque. Aaaah les joies du camping... je vous épargne les milliers d'anecdotes, comme le mec qui m'interpelle en allumant sa clope avec un réchaud, et se brûle), nous voilà prêts pour entamer LE PREMIER JOUR DU PUKKEL. 20 augustus. Il fait tellement chaud que j’en perds ma motivation. Mon seul objectif n’est plus que de m’asperger d’eau non-potable (à la miss tshirt mouillé) afin de ralentir la décomposition de mon corps. Il aura fallu attendre 16h pour un vrai concert. Bon Iver. Frissons sous du 38°… L’Homme Barbu est touchant et d’une délicatesse à faire chialer Sébastien Chabal. Les chansons montent et montent et il y a 2 batteries, c’était parfait. Quelques heures plus tard, c’est le bon gros DIZZEE MOTHERFUCKIN’ RASCAL qui déliera nos gambettes à coup de « fuck that shit » et de basses bien trop fortes pour ma cage thoracique. On danse, on lève les bras en l’air, on saute, et on kiffe la vibe. La Marquee est noire de monde, Dizzee est content et frétille du pecto. Final avec Dance Wiv’ Me et Bonkers, à la demande générale. C’était du lourd. Ensuite, c’était le seul choix cornélien du festival : le Surprise Act (rumeurs sur Them Crooked Vultures – le nouveau groupe comprenant Josh Homme+Dave Grohl+John Paul Jones si t’as pas suivi l’affaire) ou Grizzly Bear ?? Nous avons jeté notre dévolu sur la surprise (qui n’en était plus une du coup). C’était bien ce que je pensais, et la vache. Ca a envoyé !!! Je me disais « bordel de dieu, mais c’est génial !!! » toutes les 2 minutes. Moins stoner que QOTSA mais tout aussi bon, des riffs qui laissent pantois, la bouche béate d’admiration sur le jeu de magicien de Grohl et JJP… Sans oublier Josh qui l'a faite sobre et mesurée - ouargh ce type est un héros -. Sur youtube, on peut écouter un cut de 14 secondes, extrait de l’album qui va sortir, (et c’est un très bon bout), et bien le concert c’était 20 fois plus tonitruant et explosif. Voilà le topo. J’étais aux anges. Maintenant, la claque du siècle. Les Black Angels. 1h20 d’extase, l’esprit ailleurs et hagard (sans rien avoir pris), le corps qui suit la musique, les yeux qui se révulsent presque. Des putains de musiciens, une ambiance pesante et entraînante et gigantesque, la lumière rouge sang ou vert snake, à la Directions To See A Ghost. Faut que t’ailles les voir quand t’en auras l’occasion. Si tu ne dois retenir qu’un seul nom de cette review, que ce soit celui des Black Angels, passés de groupe "simplement" génial à mon Panthéon musical, aux côtés de Radiohead. C’était juste un des meilleurs concerts de ma vie. C’était ahurissant. Je manque d'adjectifs. Une autre dimension s'est ouverte à nous, pauvre public trépignant devant ces compositions d'enfer. Les Black Angels sont les meilleurs. Après ça, tu peux plus rien écouter… On passe pas loin de My Bloody Valentine, on entend cet écho sonore impossible, et puis on retourne au camping.
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JOUR 2. Les Puppetmastaz, c’était vraiment drôle et impressionnant. Sur la scène, il y a un théâtre de marionettes qui rappent. Les chansons sont bonnes, on remue le pied automatiquement. Au bout d’un moment, je me demande si il y a supercherie derrière tout ça, si il n’y a juste pas que des poupées sur un fond sonore pré-enregistré. Mais c’est à ce moment-là que 4 ou 5 rappeurs blancs sortent de la boîte magique et balancent la sauce, pour retourner ensuite reprendre leurs marionettes 3 minutes plus tard. Entraînant. Eagles Of Death Metal hyper chouettes, Jessie est un roux haut de gamme. Patrick Wolf pouce en l'air. Il arrive habillé en diva. Enfait il n’est pas seulement vêtu comme une star de cabaret peroxydée à forte carrure, il EST une diva. Tout dans la gestuelle, dans la manière lassive de chanter, de porter cet étrange costume doré. Au début, je pense « surjoué », mais le bonhomme est d’une sincérité, du même genre que Bon Iver. Patrick Wolf est généreux et tellement reconnaissant, il est amoureux aussi, on s’en fout je sais, mais ça transparaît hyper fort dans sa musique. Au piano, au violon ou à la guitare, tout est très bien. C’était un beau set, qu’il a termine en inculant Like A Virgin dans Magic Position. Ensuite, je remets le couvert pour Health, tout aussi bien que la dernière fois, si pas MIEUX ENCORE. Se faire rouler dessus par ce groupe, rien de mieux. Des torrents de sons, à se renverser la tête en arrière. Notre corps suit par gros à-coups alors que la musique dégringole. A suivre de près. Après ça, j’ai paumé mon gsm en plein set des Bloody Beetroots et j’avais pas la haine envers moi-même ; et mal au cœur en voyant tout ce beau monde sauter à pied joint sur le sol de la Boiler Room. Groupe d’électro à revoir absolument dans de bonnes conditions parce que c’était fucking wild.

Le jour 3 est placé sous le signe du singe. Je passe les détails (Deerhunter moins bon que ce à quoi je m'attendais, déception/ The Whitest Boy Alive vus de loin, dommage, mais l'appel de la Main Stage était plus fort). Venons-en à Curtis Jackson, plus connu sous le nom de 50 CENT. Je pensais que ça allait être drôle, qu'il allait y avoir un SHOW, avec des tronconneuses et tout, bref du lourd. Et bien que dalle, c'était de la belle daube. Le gars qui se barre une chanson sur 3, qui laisse ses MC faire tout son boulot, il dit "yo" à la fin des phrases au lieu de balancer son flow, il jette un petit regard défoncé à la caméra, lance son tshirt à la foule et pour lui le concert était fait. C'était naze. En tirant l'affaire par les cheveux, j'peux admettre que le Fifty avait un certain charisme, mais musicalement ça valait - pour moi - pas une pipe. En plus, avec les diffuseurs, les basses allaient tellement fort que j'avais l'impression de me retrouver derrière le réacteur d'un avion. Alors bon, pour Eagles Of Death Metal ça valait le coup mais pas là. Par contre, les panneaux "50 CENT = 20 FB", "TAKE ME TO YOUR CANDY SHOP" (entre-autres) m'ont bien fait marrer. Après ça, NERD, très sympa, et puis il y avait un vrai band sur scène, quand même, eux ils font leur job. J'ai bien kiffé le lapdance de Pharrell (ça fait genre la fille qui n'a retenu que ça mais NON). A un moment, 2 grosses meufs en bikiki sont montées sur scène pour shaker leur body pendant au moins 10 minutes, on était une trentaine à crier hoeer (je te laisse deviner ce que ça veut dire en néerlandais). Bon. Les Arctic Monkeys. 2 ans que je les attendais, avec plus ou moins d'envie, décuplée ces derniers mois, je suis folle d'eux. Entre NERD et ce concert, j'ai réussi à avoir de l'eau en présentant simplement un panneau WATER PLZ aux vigiles, comme quoi. Les choses simples de la vie. Les Arctic Monkeys... C'était formidable. Le nouvel album y est presque entièrement passé, il est jouissif, ambiance plus posée mais magnifiée, les jeux de lumières bordel, ça rajoutait à l'ambiance de Humbug, une machine de guerre. Je ne regrette pas l'époque où les gus étaient des gars normaux et boutonneux, quand je vois ce qu'ils font maintenant... C'est subtil et dosé. Dans 30 ans, on se rappelera les feu Monkeys, et on se racontera leurs phases, leur évolution (somme toute une chose naturelle pour un bon groupe). Qu'importe qu'Alex Turner soit devenu une foutue fillette, quand il carresse son micro et sussure with your hands around my neck, c'est le meilleur, et c'est avec une classe pas possible qu'il te souffle, toi, qui a osé mettre en doute sa crédibilité. Quand le public n'écoute pas attentivement les nouvelles compos (déjà scandées par quelques fans avertis), il pogotte furieusement sur Still Take You Home, Brianstorm, ou encore The View From The Afternoon. Lourd moment pour Do Me A Favor. Les Singes sont les rois de la jungle. Ils se cassent après 505, me laissant dépitée, dévastée, en terre flammande, sans When The Sun Goes Down.
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5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, tu m'as donné furieusement envie de voir Black Angels en concert, tiens.

coline a dit…

Putain. Je savais pas que t'avais détesté fifty.

Eléonore a dit…

"comme le mec qui m'interpelle en allumant sa clope avec un réchaud, et se brûle"

AHA:') là j'ai du rater quelque chose.
Soit pense à me donner de tes nouvelles BB !

une fille BLASEE a dit…

graou ! ça donne enviiiiiiiiiie !

marc a dit…

Tiens, j'écoute le premier album du groupe Girls (ça s'appelle Girls d'ailleurs) et je me dis que ça pourrait te plaire.

Il y a de la compile dans l'air d'ailleurs...

Bon week-end!

bloup. 14.05.08

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