TELL ME SISTER MORPHINE, HOW LONG HAVE I BEEN LYING HERE?

Je recherche avidement Sticky Fingers des Stones en 33 tours. Avec la tirette.

Et j'ai une FOLLE envie de partir en Islande (et le fait que je ne puisse pas aller voir Sigur Rós en novembre n'y est pour rien du tout, non). De l'air frais. J'irai faire un tour dans une agence de voyage et je prendrai de la doc. Certes, ce sera un coup dans l'eau, parce que je n'irai PAS en Islande, mais je pourrai en tapisser les murs de ma chambre, OUI.

Sinon, l'orchestre (pas l'opéra, je confondais les mots) que je devais aller voir, et bien ce fût GRAND. Déjà l'endroit, une certaine "Henri Leboeuf", une salle très grande, aérée, très belle, (ce qui me semblait être) un énorme orgue au fond de la scène, des sièges en velour rouge, des balcons, et une acoustique superbe. Puis sur scène, au moins 50 musiciens. Des dizaines et des dizaines de violonistes, un chef d'orchestre. Je n'avais jamais assisté à une prestation de ce genre, ni eu autant de frissons en une soirée. Tous ces archets qui se lèvent en même temps, la beauté qui se dégage de partout, même du dos du chef d'orchestre, des plis de son costume. DINGUE. C'était la première partie, Stravinsky. On se regarde avec les yeux encore humides. Puis, un violoniste soliste est venu. Genre le mec il rentre sur scène, on ne voit plus que lui et on a déjà la chair de poule. Un certain Laurent Korcia. On reprend, pour du Chausson (pas aux pommes, non, le compositeur). Et le Korcia commence à jouer. C'est tellement fin, tellement beau, et hop encore des frissons. DINGUE, je te dis. Et plus ça va dans les aigus, plus on tremble. Je me disais que j'avais des réactions disproportionnées, que c'était impossible de me mettre dans un état pareil, mais j'étais pas la seule à être captivée de la sorte. A côté de ça, quand on écoute Tchaikovsky à la maison c'est du nic nac. En vrai, avec l'orchestre en bloc devant soi, ça prend une toute autre dimension. A un moment, pendant que le violoniste soliste jouait, il y a eu un ploc. Une corde avait cassé. Un échange avec un autre violoniste et c'était reparti. M'empêche que j'ai quand même stressé. Puis après l'entracte, on a changé de place, on a fait les rebelles et on s'est mis là tout devant. Mais c'était une erreur parce que avant on était plus loin mais on avait une meilleure vue d'ensemble. Après l'entracte c'était différent. C'était toujours aussi impressionnant mais je n'étais plus physiquement secouée. Mais cette fois-ci, les "morceaux" joués étaient plus joyeux aussi. La fin était même longue. J'y retournerai, c'est une certitude. J'ai regardé le programme, et ils font des interprétations le dimanche après-midi, ce qui est évidemment plus pratique pour moi.

Sur ce, on m'a prêté un vinyle de FIOE, je file (et que bon, je dois travailler pour l'école. La rhéto c'est finalement pas si dénué de devoirs qu'on le dit).

Photo = Demarchelier

EDIT: habituel, hein, on peut le dire. J'ai tout le temps Ize Of The World en tête. Quand c'est pas your dreams are sweet and obsessed and you're overworked qui traîne dans ma tête, c'est sometimes it feels like the world is falling asleep. Mais je m'en plains pas.

Je suis perpétuellement fatiguée. Je fais des siestes quand je rentre et puis j'arrive plus à m'endormir le soir. You're sad but you smile. C'est ma maison qui me fatigue. J'ai vu Goodbye, Lenin!. C'est beau. Le piano derrière, juste à croquer. Y'avait même Comptine d'un autre été.

I am tired

I am weary

I could sleep for a thousand years

A thousand dreams that would awake me

Different colors made of tears

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