
Oasis et moi, c'est une longue histoire; c'est par eux que j'ai réellement commencé à m'interesser au rock'n'roll alors ils ont une place de choix dans mon coeur, j'ai écouté leurs albums des dizaines et des dizaines de fois (surtout les premiers) et je ne compte plus les fois où j'ai dansé toute seule sur Familiar To Millions, live qui représente le Graal pour tout fan d'Oasis. J'avais même fait un exposé sur eux à l'école, avec une pote on s'était déguisées respectivement en Liam et Noel et on s'était ramenées en classe avec des mégots et des bouteilles de bacardi (certes, moque-toi, mais j'avais 13 ans), on les avait même imité. C'était beau. Après ça on s'était jurées de les voir dès qu'ils passeraient, ce fût chose faite.
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Ca se passait à Forest National, je hais cette salle, on dirait un hangard à viande (capacité de 8 000 bestiaux quand même), c'est la personnification architecturale des majors et cerise sur le gâteau le son est d'une nullité affligeante. Mais bon, comme c'est Oasis, c'est pas grave, on fait l'impasse sur l'endroit. Je préviens : ce Live Report sera anecdotique à souhait.
- Ca se passait à Forest National, je hais cette salle, on dirait un hangard à viande (capacité de 8 000 bestiaux quand même), c'est la personnification architecturale des majors et cerise sur le gâteau le son est d'une nullité affligeante. Mais bon, comme c'est Oasis, c'est pas grave, on fait l'impasse sur l'endroit. Je préviens : ce Live Report sera anecdotique à souhait.
Dans le bus et le tram on rit, on se dit qu'on va se la jouer rock'n'roll jusqu'au bout, monter sur les épaules de mecs de bonne volonté et soulever nos tshirts telles des groupies de la première heure. On rentre, je commence à stresser (l'habitude), les vestiaires, la fosse, et la première partie : Twisted Wheel. Sur myspace c'était sympa sans casser 3 pattes à un canard, et en live j'ai trouvé ça bruyant, pas tubesque pour un sou, aucune attitude scénique, le batteur était le seul à sauver du boiteux équipage, j'attendais juste la fin, juste pour enfin voir OASIS, soit l'accomplissement de mon adolescence. Quand ils sont arrivés, on a crié comme dans la descente d'une montagne russe. Derrière la scène 4 grands écrans avec gros plans des musiciens. Entrée avec Fuckin' In The Bushes, Rock'n'Roll Star et Lyla, comme prévu j'ai envie de dire. Le son est étonnement bon, Liam a une classe pas possible, un peu fatigué peut-être, doublé de l'arrogance qu'on lui connaît bien; idem son frère, Noel, qui aura déclaré dans une interview quelques heures plus tôt "nous sommes le seul (fockin') groupe qui innovons encore à l'heure d'aujourd'hui". Noel, THE CHIEF. Un claviériste que j'appelerai affectivement Jésus, Andy et Gem effacés comme d'habitude mais d'une efficacité re-dou-ta-ble (tu l'entends, la basse courir dans ton estomac), ainsi qu'un nouveau batteur qui a tout explosé sur son passage. La prochaine chanson tombe à plat et je me dis que Oasis en vrai c'est pareil que sur cd live, ils ont toujours les mêmes solos, ils revisitent pas spécialement, ils refont les mêmes trucs... Et puis, et puis. La blasée s'en va (ce moment de remise en question a duré 2 minutes) et je reconnais le riff de Slide Away. Ma chanson préférée d'Oasis; attention toute particulière, je savais qu'ils la rejouaient, elle me plonge loin loin profond, et puis que Liam ait un peu perdu sa voix n'a plus d'importance, MAIS QUELLE VOIX, tant pis, ils ont quand même pondu de ces chansons atomiques, rien d'autre que des MACHINES DE GUERRE, et JE SAVOURE SLIDE AWAY comme une dingue un point c'est tout. Suit The Masterplan, superbe, bouffées de chaleur de bonheur, What's the Story Morning Glory, et le rock reprend ses droits. Le public n'est pas aussi enjoué que je l'aurais pensé, parfois amorphe, à des lieues de mon excitation à moi, j'aimerais me trouver dans un stade anglais, quitte à me taper les fans hooligan. Les tubes défilent, la set list est très bonne; Liam se taille quand c'est au tour de Noel d'assurer le chant. Liam donne son tambourin à un fan qui le remuera pendant tout le reste du concert. Les nouvelles chansons donnent une dimension plus recherchée à l'ambiance, plus psyché. I'm Outta Time, Waiting For The Rapture, Bag It Up, The Shock Of The Lightning (je la fredonne encore)... Ou quand la lourdeur du son se mêle à la finesse des compos. Alors, après la première heure, un mal de ventre infernal se déclare, c'est la dernière fois que je vais au MacDo avant un concert. Je me tords dans mon coin, manquant parfois d'air. Mais j'essaie de me concentrer sur la musique (pas facile), Cigs & Alcohol, Songbird, les mains en l'air et que ça saute! Wonderwall arrive avec ses gros souliers, cette chanson je l'ai tellement entendue, et hop je monte sur les épaules d'un pote, on vascille dangereusement, 5 secondes de flottement "tombera, tombera pas?" heureusement NON (ma dignité est intacte). Je surplombe la fosse, je jubile de respirer de l'air frais et d'avoir une superbe vue. C'est là qu'on me dit "c'est le moment pour soulever ton tshirt", je réfléchis 3 secondes, je regarde cette forêt de têtes, et puis je ne le fais évidemment pas. Don't Look Back In Anger sans prévenir, l'intro au piano est zappée. Le moment le plus intense du concert peut commencer. Tout le monde hurle les paroles, Noel nous laisse chanter, c'est couru d'avance et presque niais mais en même temps, ça se contrôle pas, on est tous en communion, le solo me casse complètement, même si je le connais par coeur, c'est peut-être ça la magie d'Oasis. Ensuite, Half The World Away, belle surprise, la douceur, la crème de la britpop (jouée à la place de The Importance Of Being Idle). Il y a un rappel, je commence à avoir la nausée, ils jouent Supersonic et les lumières vertes sont juste superbes, la puissance de cette chanson a de quoi souffler l'importe quel sceptique; puis Champagne Supernova (j'en peux plus de mal) et pour finir en beauté I Am The Walrus, du grand art, mais pas de courbette car re-nausée, je sors vite prendre de l'air frais.
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Le périple se terminera tard, très tard, et reprendre le train à 6h du mat' le lendemain, ça donne des têtes déterrées, très déterrées.
Le périple se terminera tard, très tard, et reprendre le train à 6h du mat' le lendemain, ça donne des têtes déterrées, très déterrées.
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Je ne savais pas quoi penser de ce concert, que j'avais programmé depuis un bail. Mais quand j'y repense, c'est une foule de bons sentiments qui viennent, et puis ces Gallagher, il doit y avoir un gène en moi qui est programmé pour les adorer ad vitam aeternam.
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9 commentaires:
Et bien... Je crois que Oasis est le groupe de britpop que je ne peux pas sentir. Je n'aime aucune de leur chanson, je n'aime pas leur attitude, et je n'ai même pas envie de faire l'effort d'écouter plus en profondeur pour tenter de déterminer pourquoi on a pu les considérer à une époque comme égal ou meilleur ou même comparable à de trucs comme Blur ou Radiohead.
Mais néanmoins, je comprends parfaitement le plaisir que tu as pu ressentir. J'ai de temps en temps ça pour certains de mes groupes fétiches (mais de moins en moins au fur et à mesure où je deviens de plus en plus grognon).
Enfin, voilà, le Mc Do, c'est le mal.
Perso, je suis pas une fan de la première heure. J'ai commencé à les apprécier vraiment seulement depuis un an. Car mon frère joue leurs morceaux à la guitare. Et qu'il les joue dans toute la maison. Je connaissais les morceaux incontournables des 2 premiers albums, ça d'office. Car "tout le monde" les connais. Puis, j'ai acheté leur dernier album. Qui depuis que je l'ai passe en boucle ds ma chaine hifi.
Et c'est en écoutant une copine me dire qu'elle allait au concert d'Oasis que je me suis rappeller qu'ils venaient. Alors je me suis "merde, je veux les voir" J'ai sauté sur mon pc, direction le site de la FNAC et j'ai pris 3 places. Pr mon frère, ma soeur et moi.
Et ce concert, Claire, je l'ai encore ds les tripes. Dans la tete. Quand je réécoute sur YOUTUBE la version acoustique de Don't Look Back In Anger, j'ai des frissons partout et je suis au bord des larmes ( je n'exagère rien) c'est magnifique. P*tain, ce groupe est ENORME et je réalise que j'ai assisté à un magnifique et gigantesque moment musical. Aujourd'hui c'est sur, Oasis, j'en suis "fan". (et moi aussi je regrette que le public n'était pas aussi enthousiaste. Car je t'assure que moi, j'ai donné tout ce que j'ai pu...)
Merci pour ton compte rendu :)
Merci pour le petit mot sur concert-review.
Superbe chronique de fan/groupie.
Nous avons assisté au même concert ...et je confirme que ce fut un bon concert
Super setlist ...Petit bémol,effectivement ,apathie du public.
Amitiés
michel
J'adore l'enthousiasme de la chroniqueuse, là! Et oui, Oasis ils ont beau avoir repompé quasi tout ce que le rock anglais avait fait de bon, ils ont quand même un truc à part, ça tient sans doute aux deux frères, à l'énergie assez brute qui se dégage de tout ça, je ne sais pas trop ou aux souvenirs que beaucoup d'entre nous rattachent à Oasis, va savoir...
Waoh ma Claire.
Je suis heureuse pour toi.
Quelles émotions tu livres dans cette review...
Tu sais que je ne partage absolument pas ton amour inconditionnel (surtout s'ils ont pas fait The Importance...) de ces viles imbus, mais sache bien que ça me ravi que de lire des mots aussi émerveillés que ça, vraiment :D
J'espère que ton interro le lendemain était pas trop catasrophique.
LOVE.
magnifique review (j'ai l'impression de me répéter mais tout de même!)
sympa l'exposé que t'avais fait, à 13 ans c'est la classe (surtout la bouteille ^^)
le concert devait être assez dingue tout de même, les frères Gallagher c'est pas n'importe qui.
enfin bon, t'as eu l'air de vraiment apprécier et c'est le plus important.
à bientôt
xxx
Je-suis-jaloux.
Ahhh difficile de se remettre d'un tel évènement, pas vrai ?
J'aurais préféré qu'ils remplacent The importance Of Being Idle par Half The World Away à Nantes aussi... Mais bon xx
Avec "une pote" , voila tout ce que je suis pour toi , c'est beau l'amitié ... Déjà que je viens pas souvent alors je viendrai plus sur ton blog, je lirai plus tes articles parce que je suis "une pote" ... Mme fait sa rebelle, tention,tention !
Une pote, j'en reviens pas ... moi quand je dis pas AMI ça me rend malade . Alala, qu'est ce que je dois penser ? Tu me brises le coeur ... On se voit demain pote ! Je t'aime moi ! :-p
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