GRAVELLY MOUNTAINS OF THE MOON

J'ai fait le jeu que Disso de DLF m'avait proposé : grâce à wikipedia, flickr, un site de citations et le hasard, on se crée respectivement un nom, une pochette et un titre. Mon groupe s'appellerait Mull (une île écossaise) et aurait comme premier album "Nobody ever died from pleasure". Mais j'ai un peu triché pour la pochette, à chaque fois je tombais sur une photographie digne des fonds d'écran de Windows 98 alors bon, j'ai cliqué jusqu'à ce que ce ne soit plus trop moche. Parce que si j'avais un groupe, j'accorderais une grande importance à l'esthétisme de celui-ci, que ce soit pour l'arrangement scénique ou le graphisme des albums. Faut me comprendre, j'ai découvert The Velvet Underground & Nico par le biais d'Andy Warhol et sa factory, et j'ai tout de suite admiré en plus de leur musique le travail artistique parallèle que Warhol avait pu faire avec la bande de Lou Reed. Les jeux de lumières pendant les concerts, les projections, le CONCEPT de la banane, tout ça. Ca ajoute de la profondeur à l'univers. Alors à chaque fois qu'un groupe fait physiquement un effort pour que le plaisir d'un concert soit non seulement auditif mais aussi artistiquement visuel (vous me suivez?), ça me transporte. Les Girls In Hawaii, par exemple. Les vieux postes de tv, les tapis d'orient, les lampes, l'ambiance tamisée... J'suis sure qu'un Colors en live des Girls sans le fond des algues qui dansent sur une rivière verte, ça rendrait le moment moins psyché. Menomena, aussi, faisait avant appel à un dessinateur qui traçait à l'encre de chine sur une grande page planche, et ce pendant tout le concert, selon l'inspiration du moment (lu et vu chez ToX). Radiohead, qui utilise une forêt de néons comme spots, c'est quelque chose d'inoubliable (et écologique, en plus). Maintenant, j'ai vu de très bons concerts avec des musiciens qui étaient juste là avec leurs instruments et ça me suffisait largement. Ca se marie ou pas avec le style de groupe. Et je ne jugerai pas un concert ou un groupe que sur ce que je vois mais sur ce que j'entends, l'effort esthétique vient après, comme bonus. Je vois mal les Black Rebel Motorcycle Club ou les Kills s'encombrer d'un croqueur pendant leurs prestations, alors qu'ils arpentent la scène comme des lions.

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Je suis rentrée dans un bar hyper space aujourd'hui à Bruxelles. Ca s'appelle Le Cercueil, et ça se trouve dans une ruelle lugubre près de la Grand Place. Déjà la "vitrine" invite pas à y entrer, on y voit un cercueil avec un squelette qui en sort, comme si il s'était réveillé après décomposition des chairs. On doit ensuite passer dans un couloir méga morbide, c'est l'épreuve de force : la grosse porte métallique qui grince, les murs couverts de tags, je voyais déjà la porte se refermer dans un claquement, le sol s'effondrer et des gens en haillons m'attaquer (j'ai l'imagination fertile parfois). On arrive au fond de ce passage, on pousse une autre porte, et nous voici dans un lieu pour le moins étrange : il fait presque noir, si ce n'est les quelques lumières UV, et puis encore des cercueils, cette fois accrochés au plafond ou servant de table basse, des fauteuils en velour, des murs noirs, des chandeliers, des crânes qui font office de chopes de bière. J'adore. A la carte, des cocktails comme le Crachat-du-Démon, l'Urine-de-Cadavre ou le Sperme-du-Diable (composés de mélanges normaux, pas de mauvaises surprises de ce côté-là). Le seul bémol c'était la musique qui passait : les Beatles, Amy McDonald,... Ca faisait trop décalé par rapport au décor; il aurait fallu un truc SORDIDE, qui rassure pas, histoire de coller parfaitement à l'ambiance. J'aurais totalement apprécié Strange House des Horrors ou un morceau de S.C.U.M. Enfin le barman a justifié cette bande sonore joyeuse par "sinon je finirais par me suicider". Certes.

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