Le Polsslag. Il y a une semaine déjà. Je vais la faire courte afin de passer directement au plat de résistance, à savoir Pete Doherty. Tout d'abord, n'allez jamais voir les Von Bondies en concert. Personne ne mériterait de se farcir une telle daube. J'ai l'impression d'y avoir laissé 20% de mes capacités auditives. On est restés 20 minutes, déchirés entre le désir de s'éloigner de cette tambouille sonore et la terrible envie d'entendre la cultissime C'Mon C'Mon. The Von Bondies en live, c'est faussement hargneux et très bête. Inoubliable tant ç'en était mauvais. Tous les clichés de l'alternative punk rock alignés sur une seule scène, je dis NON et je les condamne pour outrage à la musique. Et le pire, c'est qu'on a même pas entendu C'Mon C'Mon. Je ne ferai que mentionner les Rakes (ni bons ni mauvais, donc décevants). Ensuite, Shearwater, géniaux. La voix du chanteur qui porte très haut et qui embue presque le regard. Les montées en puissance. Un concert 4 étoiles. Puis, ce bon gros Dizzee Rascal, que je connaissais pour avoir collaboré avec mes amis simiesques, qui a largué une vraie bombe à la Dance Hall. Ces hip-hopeux savent où frapper pour délier nos jambes. Et vas-y que je lève les bras en l'air, que je remue la tête sur les beats incisifs comme une dingue et que je make some fucking noise. D'une réjouissance atomique. Bon... Je passe les Yeah Yeah Yeahs, qui ont pris la place de Pete Doherty, grand survivant de la grippe porcine retenu à l'aéroport pour je-ne-sais-quelle-raison. La tension monte, je suis au 2e rang. Les lumières s'éteignent et Le voilà qui débarque. Je ne peux désormais plus considérer Pete comme un être humain... C'est bien plus que ça. C'est 3 000 vies en une, c'est un génie céleste, c'est une verve qui te paralyse. J'en fais des tonnes, je sais mais, écoute. Il arrive en costard avec sa guitare acoustique, magnifie d'abord ses dernières compos (j'ai pas accroché aux arrangements du dernier album, trop lisses, mais là, rien que la guitare, c'était du petit lait (parce qu'il faut préciser que ce soir là, le Bonhomme était une vraie bête, il a joué comme jamais!) pour ensuite nous balancer en pleine figure What A Waster. Osait-on y croire? Et ça n'arrête pas... Arrive Music When The Lights Go Out. Up The Bracket. Time For Heroes. Can't Stand Me Now (un refrain à te scier les artères). The Good Old Days, le summum de l'émotion, pfiou. Chaud. Se reprendre presque, secouer la tête; était-ce réel, hein, n'ai-je pas rêvé tout ça? Feu moment. La surprise Beg Steal Or Borrow. En garçon attentionné, îl s'enquiert de savoir si nous passons une bonne soirée. Nous parle. Je ne sais même plus énumérer ce qu'il a chanté. J'étais bouleversée des covers des Libertines. Ca me chiffonne d'écrire cover, parce que en sortant de là, je disais Ils ont joué... Comme si je les avais vus. Je dis ça par emportement. Par passion. En me posant, je ne pourrais décemment écrire de telles sotises. Mais, argh. Il termine par la terrible Albion, qu'il me fallait absolument (note : il n'a quasiment pas repris les Babyshambles). Et fin. Nous sommes achevés. La question se pose. On peut mourir maintenant?. Le phénomène Doherty est insondable. J'ai déjà oublié plein de détails. J'en oublierai d'autres (comme les insupportables groupies qui m'ont fait reculer de 4 rangs ou les connards qui parlent pendant les chansons). Mais ce souvenir-là, cette impression de flottement...
/
Indétrônable.
/
mardi 5 mai 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
10 commentaires:
...the girl I thought I knew has gone, and with her my heart had disappeared...
UNE REVIEW VITE!
xxx
Ah toi aussi tu es en première et on te fait lire les confessions de Rousseau? Ma foi c'est passionant, on apprend quoi oui, on peut etre maso, un peu débile, complêtement parano et pourtant devenir écrivain confirmé et gagner tout plein de sous ...
Un concert de Mr Doherty dans l'air?
J'l'ai faite à l'aquarelle celle-là.
oh oh oh viens nous faire ta review vite j'ai hâte de comparer les deux concerts!
tout compte fait non, parce que je suis sûre qu'il vous a fait plus de morceaux à vous..
mais je vais à rock en seine ET au pukkelpop t'inquiètes pas :) je raterais les monkeys pour RIEN AU MONDE t'entends, RIEN AU MONDE.
je suis en train de mourir de jalousie à cause de the good old days là c'est d'une injustice. sinon en gros c'était pareil, oui je crois qu'on peut mourir maintenant :)
Ca donne à mort les photos complémentaires d'Arny et moi là.
Vile esthète que tu es.
JE SUIS BIEN RENTREE, DONC.
En écoutant l'éponyme des Libs. C'était pas dégeu if you see what i mean.
Par contre. Charleroi c'est pas un mythe... Véridique, ces gens sont pas vraiment des gens.
Mon dieu, Peter. Bon désormais, je vais haïr tous les gens qui l'ont vu, surtout ce qui ont droit à des morceaux de Libertines, avant que je ne l'ai vu de mes propres yeux.
J'ai pleuré quand je l'ai vu en concert.
"je les condamne pour outrage à la musique" ah ouais quand même!
et les Rakes pas géniaux alors?
je crois que Pete(r) n'est pas un être humain, c'est juste un Dieu.
je rêve de voir Can't stand me now en live. Bon même si sans Carl ça doit être bizarre, cette chanson est quand même parfaite.
tiens tiens il n'a pas repris les 'shambles... putain je vais me remettre à espérer une reformation des Libs... D'ailleurs il fout quoi le Carl en ce moment?
en tout cas ça donne envie de le revoir en live ta review...
Eh beh chouette review, normalement je vois le monsieur avec les babyshambles en septembre. C'est pas comme un concert solo, mais j'en trépigne d'impatience quand même.
Les Yeah Yeah Yeahs et les Rakes n'étaient pas bons?
Enregistrer un commentaire