DOMINO FESTIVAL 12.04.08

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Tiny Masters Of Today, Mi Ami, Handsome Furs, Health et Mono.
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Le Domino est un festival organisé par l'Ancienne Belgique, qui en est déjà à sa 13e édition. Il laisse place à la découverte d'artistes qui, pour l'AB, ont de l'avenir grâce à leur singularité, leur obstination. Bon. Ca justifie peut-être le fait que je ne connaissais que 2 des 5 groupes qui passaient ce dimanche. On commence avec Tiny Masters Of Today, à 17h. Tu sais, ce duo autour duquel on fait un foin pas possible parce qu'ils ont à peine 14 ans (et ils en avaient 10 quand leur premier album est sorti!). Sur scène, une batteuse (ou un batteur? pas su identifier) vient en renfort. Ca donne un rock basique nerveux un peu crade à la Blood Red Shoes. La jeune Ada chante la plupart du temps d'une voix faible, quelque fois soutenue par celle son frère Ivan qui manie la guitare électrique à la sauvage, distorsion maximale. Leur musique est simple et on tape la mesure du pied automatiquement. C'est pas génial, c'est pas nul; c'est du déjà-entendu. J'ai compté, les chansons dépassaient pas les 4 accords. Mais parfois, le tout remontait de quelques niveaux. Le jeune Ivan avait ses moments éclair de génie et bidouillait à la pédale et à la guitare des choses vraiment intéressantes; par exemple il ne faisait que gratter de l'onglet les cordes, et rien qu'avec les pédales, le son prenait des allures de solo ultra-travaillé. A part ça, rien d'autre à noter, ils ont l'air de se faire chier sur scène. Entre les sets des différents groupes, on va au bar et un gros DJ s'occupait du fond musical et pour le coup c'était Animal Collective. Et c'était bon (je le dis parce que c'est rare que j'fasse une réflexion positive sur ce groupe, parce que j'y mets de la mauvaise volonté).
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Le prochain groupe est Mi Ami, inconnu au bataillon. Ca commence fort, très très très fort. Ils sont 3, un batteur blond style surfeur torse nu, un bassiste barbu style Fleet Foxes'come back et un guitariste à pieds nus qui dansait style danse de la pluie. J'y reviendrai. Ils me font penser à Volcano, dans le genre noisy-experimental-accrocheur. Et c'est fou, le guitariste/chanteur est dans son trip acide, il gigotte comme un ver, pousse de petits cris dans le micro et fait l'amour à sa guitare. Et c'est dingue parce que ce qui semble être une tambouille sonore se révèle être une bombe de rythmes endiablés. Et je me mets à mon tour à gigotter comme un ver. Le duo basse/batterie forme une alliance dont l'unique but est de te faire remuer le bassin, et tu le fais de bon coeur. Quant à l'extraterrestre qui s'est logé dans le corps du guitariste/chanteur, il fait le spectacle et c'est très bien ainsi. Les chansons passent et ne se ressemblent pas, elles évoluent sous une guitare acerbe qui étonne et ravit. Pour résumer : gloire à Mi Ami. C'était excellent. Ils sont plutôt étonnés de l'accueil chaleureux du public et s'en vont au bout de 40 minutes. Je cours m'acheter leur vinyle. Plus tard arrive Handsome Furs ou la raison de ma venue. Je ne pouvais décemment manquer le divin Dan Boeckner. Ils sont donc 2, lui à la guitare et sa compagne, Alexei, à la table de mixage, qui décide des beats électroniques qui parsèmeront les compos. Pour résumer, ce fut rapide (20 minutes!!!! j'en revenais pas) et intense. Toutes les chansons me parlaient, ce qui signifie qu'elles venaient du dernier (et réussi) album. C'était incisif, classieux, hypnotique. Dan, nerveux et tendu, et Alexei, qui s'improvise en équilibriste, levant la jambe ou tournant du bras selon son envie. J'ai beaucoup aimé. Après eux viennent Health. J'ai le sourire aux lèvres rien qu'en y repensant. Leur set était incroyable. J'ai été rouleau-compressée. J'ai l'impression qu'ils m'ont totalement écrasé, qu'ils sont passés sur ma tête avec un 30 tonnes. J'en suis ressortie lessivée. Je ne sais même pas décrire ce qui s'est déroulé devant moi. On aurait dit du métal tellement le mur du son était grand; avec une batterie et une basse qui se sont physiquement répercutées dans ma cage thoracique. Sur le coup j'ai béni mes bouchons auditifs, mes tympans n'auraient pas survécu dans le cas contraire. Après, 2 guitares dont on faisait sortir des cris et le chanteur qui gémit plus qu'il ne chante dans le micro. Les lumières blanches style stroboscopique. A chaque nouvelle chanson, j'étais hilare tellement ils faisaient encore plus fort. Je vais la faire slogan de pub : Health, et la messe est dite. Si tu veux une grosse baffe, va les voir en live.
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Le dernier groupe de la soirée était Mono. Soit LE concert de la journée; je ne connaissais pas. Instrumental. Ca m'a fait penser à un mélange entre Sigur Rós et God Is An Astronaut. 4 musiciens qui peignent des couches et des couches et des couches et des couches de son, j'ai vite été lassée. J'ai résisté 40 minutes à l'envie de me barrer, soit 4 chansons; si on m'avait écartelée, le supplice aurait été pareil. Pourtant ce n'était pas MAUVAIS, techniquement. Mais j'ai pas du tout apprécié. Anecdote : le mec au tshirt Mono (soit un fan!) qui attend au bar pendant leur concert. ant
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