THE WAR IS SILENT

Le nouvel album de Ghinzu est bel et bien une bombe.

To be played at maximum volume

Mirror Mirror
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EDIT=Je vais quand même nuancer mes propos.
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La première fois que je l'ai écouté, ça m'a fait ça

Je l'ai trouvé monstrueux, lourd, et foutrement efficace. Je m'en suis bouffé pendant toute la semaine du coup, du Ghinzu. Dans la salle de bain, après les cours, sur mon vélo, à terre, dans mon lit, devant la télé. Et plus la semaine avançait, plus j'en arrivais à une constation étrange : plus on tend le volume à son maximum, plus Mirror Mirror est bon. En effet, j'ai remarqué que je ne pouvais m'empêcher de sauter partout quand le son était fort. A contrario, à volume normal, je trouvais l'album inégal. Qu'on ne pouvait garder que la moitié des morceaux, que certains étaient franchement dispensables. Puis, je réécoutais tout ça à fond les ballons, et c'est là que Mother Allegra prenait tout son sens, à savoir une intensité religieuse à la Arcade Fire. Ensuite, quelques riffs me ramènaient mentalement à leur concert cataclysmique du 28 novembre. Take It Easy, je m'en souviens encore. Et il me semble que j'avais déjà dandiné du bassin sur The End Of The World, aka la chanson la plus dansante de l'année (c'est irrépressible, cette envie de secouer les hanches). Alors voilà. La confection de Blow n'est plus là, l'impression que les musiciens tissent une toile dans nos oreilles, qu'ils y tendent des fils, le travail d'artisan tout derrière, je ne le retrouve plus. C'est différent. Ici, c'est plus direct. Plus incisif. Plus allez-viens-que-je-te-rentre-dedans-avec-mes-grosses-lignes-de-basse. C'est presque de la frime. Une chanson plutôt simple, Kill The Surfer, est capable de te renverser à n'importe quel moment. L'angoisse de Birds In my Head, palpable, qui grimpe aux murs. La lourdeur de Cold Love, presque dérangeante, trop évidente. La dépouillée This Light, et son inject the music, and let you breathe, work me inside, along my spine, qui monte qui monte et qui nous offre une conclusion dans les règles de l'art, sur un plateau. Et puis la surprise de l'album, une chanson en français. J'ai bien dit en français, Je t'attendrais. Irrésistible, impossible de ne pas l'imaginer en concert, un public mort de rire face à l'excentricité de la voix. L'excitante This War Is Silent qui est pour moi une des plus abouties de l'album avec Mirror Mirror (im-pa-ra-ble, j'appelle personellement ça une arme de destruction massive). D'un côté, 4 ans pour pondre ça, j'aurais aimé que Insterstellar Orgy en soit vraiment une. Mais de l'autre... En live... Ca va dépoter sec. Plus mitigée qu'aux premières écoutes mais satisfaite quand même. A suivre.

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